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Équateur : situation d’urgence

Arrière

12 janvier 2024

QUITO, ÉQUATEUR, LE 9 JANVIER : la police équatorienne met en place des mesures de sécurité sur les routes après que le Président équatorien a déclaré un « conflit armé interne » et ordonné des opérations militaires contre les groupes criminels organisés à Quito, en Équateur, le 9 janvier 2024. L’Équateur a déclaré l’état d’urgence lundi après que l’un des chefs de gangs les plus dangereux du pays a disparu de sa cellule, ce qui a déclenché des émeutes dans au moins six établissements pénitentiaires du pays

Nous suivons de près la situation en Équateur, où l’on a assisté à une recrudescence de la violence liée aux groupes criminels organisés et où, en réponse, le Gouvernement a annoncé un état d’urgence de 60 jours, déclarant un « conflit armé interne » et décidant de déployer l’armée.

Ces derniers jours, des incidents violents ont été signalés dans différentes parties du pays, plusieurs voitures incendiées et explosions ayant été signalées. Au moins 12 personnes, dont deux policiers, auraient été tuées. En outre, environ 150 agents pénitentiaires et 20 agents administratifs auraient été pris en otage par des détenus dans sept prisons différentes.

Selon nos informations, le Bureau du Procureur a ouvert plusieurs enquêtes sur les récentes violences. Nous demandons que ces enquêtes soient rapides, transparentes, approfondies et indépendantes afin de garantir que les responsables rendent compte de leurs actes, conformément aux normes internationales.

L’Équateur doit manifestement surmonter d’énormes obstacles pour faire face à la violence. Lors de sa mission dans le pays l’année dernière, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Volker Türk a souligné la détérioration de la situation en matière de sécurité dans le pays en raison de la criminalité transnationale organisée et ses effets sur les personnes les plus vulnérables.

Le Haut-Commissaire demande aujourd’hui que toutes les mesures d’urgence prises pour faire face à la violence soient proportionnées et limitées aux exigences de la situation. Toute restriction doit respecter les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité et de non-discrimination.

Les pouvoirs accordés aux forces armées pour des tâches de sécurité publique doivent être exceptionnels, limités dans le temps, soumis aux autorités civiles et responsables devant elles. Toutes les opérations des forces de sécurité doivent être fondées sur le principe de non-discrimination et conformes au droit international. Cela est également essentiel pour maintenir la confiance du public et la cohésion de la société au cours de ces opérations.

Les droits humains doivent être au centre de toutes les politiques visant à endiguer la violence. Cela implique de s’attaquer aux causes structurelles et profondes de la violence.

Le HCDH reste déterminé à travailler avec l’Équateur sur les questions relatives aux droits humains.

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