Je me félicite de la résolution adoptée aujourd’hui par l’Assemblée générale des Nations Unies, qui désigne le 11 juillet Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide de 1995 à Srebrenica. Cette résolution est une nouvelle reconnaissance des victimes et des survivants, et de leur quête de justice, de vérité et de garanties de non-répétition. C’est également un pas important vers la promotion d’une culture de la mémoire et de la paix en Bosnie-Herzégovine et dans la région.

Cette résolution est d’autant plus importante que le révisionnisme, la négation du génocide de Srebrenica et les discours haineux de responsables politiques de haut niveau en Bosnie-Herzégovine, ainsi que dans les pays voisins, persistent. Ces dernières semaines ont souligné à quel point il est urgent de faire face au passé en Bosnie-Herzégovine et dans les Balkans occidentaux.

Les dirigeants politiques de la région ont la responsabilité d’établir un dialogue constructif pour bâtir des sociétés pacifiques où les gens peuvent vivre librement et en toute sécurité, sans discrimination ni peur des conflits et de la violence.

La nouvelle Journée internationale décidée aujourd’hui s’inscrit dans le prolongement de la décision prise précédemment par l’Assemblée générale d’instituer une Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Les tribunaux des Nations Unies ont établi qu’un génocide a été commis à Srebrenica et dans ses environs en juillet 1995, et au Rwanda en 1994.

Je m’oppose fermement à la négation du génocide perpétré en juillet 1995 à Srebrenica et des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans toute la Bosnie-Herzégovine au cours du conflit de 1992-1995, ainsi qu’aux autres tentatives visant à réécrire l’histoire de ces événements minutieusement documentés dans le cadre des procédures judiciaires. Je suis également fermement opposé à la glorification des criminels de guerre et à toute forme d’incitation à la haine et de discrimination.