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Déclarations Haut-Commissariat aux droits de l’homme

150e anniversaire de l’Agence centrale de recherches

11 décembre 2020

Comité international de la Croix-Rouge

Déclaration vidéo de Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Le 11 décembre 2020

Bonjour à tous. Ces 150 dernières années, l’Agence centrale de recherches du CICR a été d’une grande utilité pour d’innombrables personnes. Son objectif de retrouver les personnes disparues, de rétablir les contacts entre elles et leurs proches, est tout aussi crucial aujourd’hui qu’il y a 150 ans. Malgré d’énormes progrès réalisés dans la gestion de l’information et les outils techniques, on dénombre encore des centaines de milliers de personnes disparues dans le monde, qui n’ont aucun moyen de contacter leurs proches, ou de signaler où elles se trouvent.

Certaines sont détenues. D’autres sont touchées par des conflits, des catastrophes ou d’autres situations comme la migration. Et le traumatisme qui entoure leur disparition s’étend bien au-delà de chaque individu, affectant la famille et la communauté. Les disparitions font naître un sentiment de doute et d’angoisse permanent. Dans les cas de disparitions forcées – où la personne a été enlevée par des agents de l’État ou avec leur autorisation, leur soutien ou leur consentement – l’inaction et l’impunité qui y sont associées contribuent à un sentiment de menace généralisé.

L’Agence centrale de recherches est un élément déterminent dans une chaîne complexe et multidisciplinaire comprenant les autorités de l’État, les acteurs de la société civile, les institutions nationales des droits de l’homme et les organisations internationales, qui participent à la recherche des personnes disparues et soutiennent les victimes. Ils peuvent également contribuer à l’enquête criminelle. Ce travail est guidé par la Déclaration des Nations Unies sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées de 1992 et la Convention pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées de 2006.  Par exemple, la Convention exige des États qu’ils établissent et tiennent à jour des registres ou dossiers officiels des personnes privées de liberté, qui doivent être mis à la disposition de toute personne ayant un intérêt légitime pour ces informations.

En tant que Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, et au nom de toutes les victimes de disparitions forcées, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance envers le travail de l’Agence centrale de recherches.  Nous avons eu l’occasion à de nombreuses reprises de joindre nos efforts et j’attends avec impatience que de telles occasions se présentent à nouveau.

Aucune femme, aucun homme, aucun enfant ne devrait être rayé, en secret, de notre existence.  Il est vital de garantir la ratification universelle de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.  Plus tard ce mois-ci, nous marquerons le dixième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention. Pourtant, seulement 63 États l’ont ratifié. Nous avons besoin que beaucoup plus d’États montrent au monde, et à leurs peuples, leur ferme engagement à mettre fin aux disparitions forcées. Je sais que nous pouvons compter sur le soutien du CICR à cet égard, par le biais d’un plaidoyer public et bilatéral.

Je vous remercie pour votre travail, pour votre dévouement et pour vos nombreuses années passées à défendre les droits de l’homme.

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