GENÈVE (23 décembre 2020) - À quelques jours des élections en République Centrafricaine (RCA) prévues pour le 27 décembre, la violence armée présente de sérieux risques pour la sécurité des civils et l'exercice du droit de vote.
Nous sommes profondément alarmés par les informations faisant état d'une escalade de la violence alimentée par les griefs politiques et les discours de haine, cette situation entraînant le déplacement forcé de civils, y compris vers les pays voisins.
Ces derniers jours, de nombreux rapports ont fait état d'attaques contre les forces de sécurité, les candidats aux élections et les agents électoraux. Des affrontements entre groupes armés et forces de sécurité auraient eu lieu sur une vaste zone, y compris dans des quartiers proches de la capitale, Bangui.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme se joint au Secrétaire général de l'ONU, M. António Guterres, pour demander à toutes les parties en République Centrafricaine de mettre fin à la violence. Nous rappelons également à toutes les parties, y compris les forces de sécurité et les groupes armés, ainsi que les forces internationales et étrangères, qu'elles sont tenues de respecter le droit international humanitaire et le droit international relatif aux droits de l'homme applicables. La protection des civils est primordiale.
Les signataires de l'accord politique de février 2019, qui comprennent des acteurs politiques et des groupes armés, doivent se tenir à leur engagement de respecter les droits de l'homme et de ne pas recourir à la violence pour résoudre les différends.
Les pays voisins, l'Union africaine et la Communauté économique des États de l'Afrique centrale ont un rôle primordial à jouer pour assurer une résolution pacifique de cette crise et protéger la population civile.