Résumé

Le présent rapport est soumis en application de la résolution 53/2 du Conseil des droits de l’homme, dans laquelle celui-ci a décidé de proroger d’un an le mandat de Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Érythrée et a prié le titulaire du mandat de lui soumettre un rapport à sa cinquante-sixième session.

Dans son rapport, le Rapporteur spécial rend compte de la situation des droits de l’homme en Érythrée, en accordant une attention particulière aux violations qui continuent d’être commises dans le contexte du service national obligatoire à durée indéterminée, à la répression de l’exercice de la liberté de religion ou de conviction, à l’état de droit et à l’administration de la justice, et aux violations des droits civils et politiques, notamment les détentions prolongées et arbitraires et les disparitions forcées. Il met l’accent sur l’absence d’espace civique en Érythrée et l’évolution des pratiques répressives transnationales. Il note avec préoccupation que des forces érythréennes sont toujours présentes dans la région du Tigré, en Éthiopie, où elles continuent d’être impliquées dans la commission de violations des droits de l’homme. Il souligne en outre les graves difficultés associées à la protection des réfugiés et des demandeurs d’asile érythréens, et il évalue dans quelle mesure l’Érythrée a donné suite aux recommandations qui lui avaient été adressées par les mécanismes relatifs aux droits de l’homme, constatant qu’elles restaient largement inappliquées. Il conclut son rapport par des recommandations à l’intention du Gouvernement érythréen et de la communauté internationale.