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Maintien en détention de membres du personnel au Yémen

Arrière

14 juin 2024

Cela fait maintenant une semaine que 13 membres du personnel de l’ONU, dont 6 appartenant au HCDH, ont été appréhendés à leur domicile par les autorités de facto dans les villes yéménites de Sanaa, Hudaydah et Hajjah. Deux de ces personnes sont des femmes. Plusieurs autres personnes travaillant pour des ONG nationales et internationales et d’autres organisations soutenant des activités humanitaires ont également été arrêtées.

Depuis leur mise en détention le 6 juin, les six membres du HCDH n’ont pas eu de contact avec leurs familles, et les Nations Unies n’ont pas été en mesure de s’entretenir avec eux ou de recevoir une confirmation individuelle de leur détention. Nous rappelons que deux autres collègues du HCDH et deux membres du personnel de l’UNESCO étaient déjà détenus au secret au moment de ces nouvelles arrestations. Des dizaines d’autres personnes ont également mis en détention en dehors de toute protection juridique au cours des derniers jours.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, reste profondément préoccupé par les conditions dans lesquelles ils sont détenus et exige leur libération immédiate et inconditionnelle. Il souligne que la diffusion publique les 10 et 12 juin derniers de déclarations obtenues dans des circonstances de contrainte implicite de la part de notre collègue, détenu au secret, et d’autres personnes détenues depuis 2021 est totalement inacceptable et constitue en soi une violation de leurs droits de l’homme.

Les attaques ciblées contre les défenseurs des droits humains et les travailleurs humanitaires doivent cesser immédiatement, et les autorités devraient plutôt redoubler d’efforts pour répondre aux besoins des 18,2 millions de personnes au Yémen qui ont actuellement besoin d’une aide humanitaire et de protection, des besoins auxquels nos collègues détenus répondaient.

L’Eïd al-Adha sera particulièrement difficile pour les familles des personnes détenues et pour de nombreuses autres personnes qui vivent désormais dans la crainte d’être elles-mêmes détenues. Une fois de plus, le Haut-Commissaire demande instamment leur libération immédiate et inconditionnelle.

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