Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme
LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME EXPRIME SA PRÉOCCUPATION AU SUJET DE LA SITUATION AU NÉPAL
01 février 2005
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1er février 2005
La Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Louise Arbour, a exprimé aujourd'hui sa vive préoccupation en apprenant la décision prise par le roi Gyanendra du Népal de dissoudre le Gouvernement du premier ministre Sher Bahadur Deuba et d'assumer lui-même le pouvoir. Elle a également été informée que l'état d'urgence a été déclaré et que les membres du Gouvernement sont en résidence surveillée.
La Haut-Commissaire souligne que le Népal vivait déjà une crise des droits de l'homme, aggravée ces dernières années par l'absence de parlement et de gouvernement élu démocratiquement. Elle rappelle que, dans tout pays, la démocratie crée les conditions les plus favorables à la promotion et à la protection des droits de l'homme. Lors de son allocution à la nation, hier, le roi Gyanendra a affirmé sa conviction que le respect des droits de l'homme, assure non seulement la sauvegarde et la promotion des valeurs démocratiques, mais renforce aussi un mode vie et des valeurs culturelles qui correspondent au XXIe diècle.
Mme Arbour rappelle que lorsqu'elle a rencontré le roi, lors de sa visite au Népal la semaine dernière, il lui a réitéré son engagement sans équivoque en faveur des droits de l'homme, de la démocratie et du multipartisme. Avec tous les autres amis du Népal, la Haut-Commissaire lance un appel au roi pour qu'il tienne son engagement en faveur de ces principes fondamentaux et fasse en sorte que les institutions démocratiques de l'État soient restaurées sans délai. La dynamique société civile du Népal, en particulier ses défenseurs des droits de l'homme et ses médias, joue un rôle essentiel dans les aspirations du pays en faveur de la démocratie. La capacité à poursuivre cet effort indispensable, en toute liberté et en toute sécurité, doit absolument être assurée, souligne la Haut-Commissaire.
Mme Arbour souhaite enfin rappeler que le Népal est partie à tous les principaux instruments de droits de l'homme et est, à ce titre, tenu d'assurer la jouissance par son peuple des droits qui y sont énoncés. Les droits de l'homme fondamentaux ne sauraient être suspendus en aucune circonstance, pas même durant un état d'urgence, rappelle Mme Arbour.
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