Observation du Haut-Commissaire Volker Türk sur les persécutions dont les fonctionnaires de justice continuent de faire l’objet au Guatemala

Le nombre croissant d’affaires pénales portées contre des fonctionnaires de justice au cours des 12 derniers mois au Guatemala est très préoccupant et compromet l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’état de droit dans le pays.

Les actes d’intimidation, le harcèlement, les poursuites et la persécution dont font l’objet les personnes qui luttent pour que les auteurs de violations des droits humains rendent des comptes, y compris dans le cadre d’affaires de corruption, sont répréhensibles et doivent cesser.

Je note que Virginia Laparra, ancienne procureure chargée de la lutte contre la corruption au sein du Bureau du Procureur général, qui a été libérée de prison cette semaine, est toujours assignée à résidence. Je crains que la procédure pénale engagée contre elle n’ait pas été assortie des garanties d’une procédure régulière et que, par conséquent, sa détention, qui a duré près de deux ans, ait été arbitraire. Elle doit être libérée sans condition.

Je réitère mon appel auprès des autorités pour qu’elles prennent les mesures requises afin de renforcer et garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, et pour qu’elles veillent de toute urgence à assurer la protection nécessaire aux fonctionnaires de justice.