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Commentaire de Marta Hurtado, porte-parole du Bureau des droits de l'homme des Nations unies, sur le Burkina Faso

Arrière

26 avril 2024

Nous sommes profondément troublés par des rapports faisant état du meurtre d'un grand nombre de civils, dont des enfants, dans plusieurs villages des provinces du Yatenga et du Soum, au nord du Burkina Faso, au cours des derniers mois, lors d'affrontements survenus dans un contexte général de combats entre groupes armés et forces burkinabè.

Bien que nous n’ayons pas été en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante en raison du manque d’accès, il est crucial que des allégations de violations et d’abus aussi graves commis par divers acteurs soient mises en lumière et que les autorités de transition entreprennent rapidement des enquêtes approfondies, impartiales et efficaces. Les auteurs de ces actes doivent être tenus responsables et les droits des victimes à la vérité, à la justice et à des réparations doivent être respectés. La lutte contre l’impunité et la poursuite des responsabilités sont primordiales pour garantir que les citoyens aient confiance dans l’État de droit et pour la cohésion sociale.

Nous sommes également préoccupés par la suspension temporaire d'au moins deux médias internationaux suite à leurs reportages sur certains de ces incidents. Les restrictions à la liberté des médias et à l’espace civique doivent cesser immédiatement. La liberté d’expression, y compris le droit d’accès et d’information, est cruciale dans toute société, et encore plus dans le contexte de la transition au Burkina Faso.

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