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Observation du porte-parole du HCDH Jeremy Laurence sur la flagellation d’un groupe de personnes en Afghanistan

Arrière

05 juin 2024
Prononcé par: Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme

Nous sommes profondément troublés par l’utilisation généralisée et continue des châtiments corporels en Afghanistan. Le 4 juin, 63 hommes et femmes ont été publiquement soumis à une flagellation collective sur un terrain de sport de la ville de Sar-e-Pol pour une série de crimes présumés, notamment pour « fugue » et « crimes moraux ».

Selon les informations reçues, 48 hommes et 15 femmes ont reçu entre 15 et 39 coups de fouet avant d’être renvoyés en prison pour y purger leur peine. Cette sanction aurait été appliquée devant des membres des autorités de facto et des centaines de résidents.

Les châtiments corporels constituent une violation claire du droit international des droits de l’homme. L’Afghanistan est partie à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En vertu du droit international, toute personne a le droit d’être traitée dans le respect de la dignité qui lui est inhérente et sur un pied d’égalité.

Les femmes qui sont punies publiquement pour délit de zina et d’autres crimes dits moraux courent également un risque accru de violence de la part de leur famille et de leur communauté après avoir subi ces formes de punition interdites.

Nous demandons à nouveau aux autorités de facto de cesser immédiatement toute forme de châtiment corporel. En outre, nous appelons les autorités de facto à garantir le plein respect des droits à une procédure régulière et à un procès équitable, en particulier l’accès à une représentation juridique, pour toute personne faisant l’objet de poursuites pénales.

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