Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme
CONFLIT NÉPALAIS: LA HAUT-COMMISSAIRE DEMANDE À L'ÉTAT ET AUX MAOISTES DE RESPECTER LES DROITS DE L'HOMME
05 janvier 2006
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5 janvier 2006
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Louise Arbour, a lancé aujourd'hui un appel en faveur du plein respect du droit humanitaire international et des droits de l'homme dans le conflit armé du Népal, alors que le Parti communiste du Népal (maoïste) vient de mettre un terme au cessez-le-feu unilatéral qu'il observait depuis quatre mois.
La Haut-Commissaire a estimé qu'une reprise du conflit armé généralisé serait une tragédie pour le peuple du Népal. Il ne faut pas que resurgissent les mêmes violations flagrantes du droit humanitaire et des droits de l'homme que celles qui ont été perpétrées durant les phases précédentes du conflit, a-t-elle souligné. Mme Arbour a rappelé que le Népal est partie aux Conventions de Genève ainsi qu'à presque tous les principaux instruments internationaux des droits de l'homme; ses forces de sécurité connaissent les obligations juridiques du pays et doivent pleinement les respecter, a-t-elle ajouté.
Mme Arbour a rappelé que la direction du Parti communiste du Népal (maoïste) a pris l'engagement de respecter le droit humanitaire international et les droits de l'homme et leur demande de déclarer publiquement qu'ils acceptent toutes les exigences liées à ces principes et d'expliquer à leurs cadres leur responsabilité en la matière.
Ceux qui, des deux côtés du conflit, commettent des violations doivent rendre des comptes; tant les auteurs des violations que ceux qui commandent les forces se livrant à de tels actes doivent voir leur responsabilité pénale individuelle engagée devant un tribunal, a insisté Mme Arbour. Elle a rappelé que le droit humanitaire international, applicable aux situations de conflit armé, interdit le meurtre ou la violence à l'encontre de personnes qui ne prennent pas activement part aux hostilités. Elle rappelle au Parti communiste du Népal (maoïste) que cela comprend les agents gouvernementaux, les familles des membres des forces de sécurité et les personnes soupçonnées d'être des informateurs, a souligné la Haut-Commissaire aux droits de l'homme. Elle rappelle aux forces de sécurité de l'État que cela comprend les personnes non armées dont on pense qu'elles sont maoïstes ou qu'elles ont aidé les Maoïstes, a-t-elle ajouté.
En dépit de ces obligations juridiques claires, les deux parties ont commis de graves violations du droit humanitaire international durant le conflit armé au Népal, a poursuivi Mme Arbour. Le bureau du Haut Commissariat au Népal surveillera étroitement le comportement des deux parties durant la période à venir et la Haut-Commissaire présentera un rapport à la Commission des droits de l'homme, a-t-elle conclu.
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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
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