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Déclarations Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Éthiopie : violence dans la région d’Amhara

Observation du porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Seif Magango sur les frappes de drones et d’autres violences commises dans la région éthiopienne d’Amhara

17 novembre 2023

A partir de

Seif Magango, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme

Les violations persistantes des droits de l’homme et atteintes à ces droits, dont des arrestations arbitraires, commises dans la région d’Amhara, au nord-ouest de l’Éthiopie, et dans d’autres parties du pays sont très préoccupantes. Elles compromettent les efforts déployés par le Gouvernement éthiopien en faveur du processus de paix, notamment la justice transitionnelle.

Il est impératif que toutes les parties s’abstiennent de mener des attaques illégales et prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils. Les opérations de sécurité menées par les Forces éthiopiennes de défense nationale et leurs alliés doivent être menées dans le plein respect des obligations de l’Éthiopie en matière de droits de l’homme.

Le HCDH s’inquiète de l’effet dévastateur des frappes de drones et autres violences infligées sur la population de la région d’Amhara, alors que les affrontements se poursuivent entre les Forces éthiopiennes de défense nationale et leurs alliés d’une part, et les milices de l’ethnie amhara, connues sous le nom de Fano, d’autre part.

Le 6 novembre, un drone des forces gouvernementales aurait frappé une école primaire dans le district de Wadera, tuant sept personnes, dont trois enseignants. Des rapports suggèrent également que les milices Fano auraient occupé certaines parties du campus.

Une autre frappe de drone aurait touché une gare routière dans la ville de Waber le 9 novembre, tuant 13 personnes qui attendaient de monter dans un bus. Les milices Fano auraient été actives dans la région et auraient attaqué les camps des Forces éthiopiennes de défense nationale à Debre Markos et d’autres villes plus petites dans les zones est et ouest du Gojjam, lorsque le drone a frappé. Ces attaques constituent une privation arbitraire de la vie au regard du droit international des droits de l’homme.

Lors d’un incident antérieur, 6 personnes ont été tuées et 14 autres blessées lorsque les forces gouvernementales ont bombardé des zones résidentielles dans la ville de Chuahit, dans la zone centrale de Gondar, le 4 novembre. De nombreuses victimes ont été tuées à leur domicile.

Dans le même contexte, 21 personnes, dont des représentants du Gouvernement et du parti au pouvoir, ont été tuées par la milice Fano lors de deux incidents distincts à Alem Ber, au sud de Gondar, et dans le district de Jibayt, dans la zone d’Awi, les 9 et 28 octobre respectivement.

Pour plus d’informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter :

À Nairobi
Seif Magango : + 254 788 343 897 /seif.magango@un.org

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