Série de vidéos « Right to a Better World » sur la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation et les ODD
18 novembre 2020
Lorsque les dirigeants du monde ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030, ils ont appelé tous les pays à mettre fin à la pauvreté, à protéger la planète et à améliorer les perspectives de vie de chacun, partout dans le monde. Ce Programme s’est accompagné d’une feuille de route de 17 objectifs de développement durable (ODD) qui, s’ils étaient suivis, permettraient de concrétiser cette vision d’un monde meilleur en 15 ans.
Pour les femmes, cette feuille de route des ODD peut ouvrir la voie à une réelle égalité et à un véritable accès à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation, à condition qu’elle soit mise en œuvre en plaçant les droits de l’homme au cœur du processus.
La garantie de ces droits fait partie intégrante de la lutte contre la pauvreté, le manque d’accès à l’éducation, la violence à l’égard des femmes et l’inégalité des sexes. En particulier, grâce à l’objectif 3 sur la santé et l’objectif 5 sur l’égalité des sexes et l’avancement de toutes les femmes et de toutes les filles, les États Membres se sont engagés à protéger les droits de chacun, y compris en garantissantun accès universel aux services de santé sexuelle et procréative. Les États ont également reconnu que l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes dans tous les domaines était indispensable au développement durable.
Cinq ans après l’adoption du Programme 2030, il apparaît évident que, même si des progrès ont été faits à l’échelle mondiale, de nombreux problèmes persistent, en particulier concernant la réalisation de la santé et des droits en matière de sexualité et de procréation des groupes les plus marginalisés, exclus et touchés par la discrimination.
Dans le but de renforcer ces droits et de ne laisser personne de côté, le HCDH, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le HRP (Programme spécial de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine du PNUD, du FNUAP, de l’UNICEF et de la Banque mondiale) et l’Oxford Human Rights Hub ont uni leurs forces dans un projet visant à partager des stratégies et à lancer une conversation mondiale sur la mise en œuvre des ODD relatifs à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation par des tactiques reposant sur les droits de l’homme.
Depuis plusieurs dizaines d’années, les experts et les défenseurs du monde entier utilisent des tactiques fondées sur les droits de l’homme pour protéger et faire progresser la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation.Cette série de vidéos, intitulée « Right to a Better World » (le droit à un monde meilleur) examine la manière dont ces approches ont été utilisées pour surmonter des obstacles et changer les choses, et demande aux téléspectateurs de réfléchir sur la manière dont des tactiques similaires pourraient être adaptées à leur contexte.
« Les droits de l’homme sont la clé pour garantir que chaque personne ait accès à l’ensemble des soins de santé sexuelle et procréative, et l’OMS et le HRP se sont engagés à intégrer les droits de l’homme dans les politiques et programmes de santé », déclare Ian Askew, directeur du département de santé et de recherche en matière de sexualité et de procréation de l’OMS, qui comprend le HRP.
« Notre partenariat avec le HCDH et l’Oxford Human Rights Hub montre que dans le paysage changeant de la santé sexuelle et procréative, la place des droits de l’homme doit être aussi importante que la recherche clinique et scientifique. »
Chaque épisode de la série se concentre sur un thème différent lié à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation : contraception, éducation sexuelle complète, mortalité et morbidité maternelles et violence à l’égard des femmes.
« Cette série remarquable crée une synergie unique entre les approches académiques et pratiques des droits de l’homme, démontrant de façon vivante le rôle clé que les droits de l’homme peuvent jouer pour défendre les droits à la santé sexuelle et procréative dans les cadres politiques, juridiques et internationaux », déclare Sandra Fredman, directrice de l’Oxford Human Rights Hub.
« La série "Right to a Better World" comble le fossé de communication entre les spécialistes de la santé et ceux des droits de l’homme, en mettant en lumière l’importance de s’attaquer non seulement à la situation sanitaire, mais aussi aux inégalités de genre, aux stéréotypes et aux structures sous-jacents », ajoute Meghan Campbell, directrice adjointe de l’Oxford Human Rights Hub.
Ces trois partenaires espèrent que le projet permettra de montrer le rôle que jouent les politiques de santé reposant sur des données probantes dans la pleine mise en œuvre par les États de leurs obligations en matière de droits de l’homme dans le domaine de la santé sexuelle et procréative, et qu’il fournira aux professionnels de la santé, aux avocats et aux militants de la société civile des connaissances en matière de droits de l’homme, afin de renforcer leur capacité à défendre les ODD et à demander des comptes aux gouvernements.
Ce projet vise également à soutenir l’apprentissage des futures générations de professionnels de la santé, de décideurs, de spécialistes du développement et de juristes sur les moyens d’aborder, à l’avenir, la santé sexuelle et procréative comme une question à la fois médicale et relative aux droits de l’homme. Il a aussi pour but d’établir de nouveaux réseaux entre les partenaires des trois organisations, en menant des conversations de plus grande envergure auxquelles de nouveaux acteurs peuvent prendre part.
« La réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 dépend de la réalisation des droits de l’homme, ce qui nécessite une action à travers différents secteurs et disciplines », déclare Veronica Birga, cheffe de la Section des droits de la femme et de l’égalité des sexes du HCDH.
« Les leçons à tirer de cette série créée grâce à un partenariat multidisciplinaire sont inestimables et montrent clairement que le fait de garantir les droits de tous est non seulement approprié, mais aussi judicieux afin de parvenir à un réel développement durable. »
Vidéo
18 novembre 2020