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« Ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare »

18 juin 2021

« En réalité, ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare », a déclaré Zino Akaka, de Media Movers. « Nous possédons tous des valeurs communes qui sont au cœur de ce qui fait de nous des êtres humains. »

Zino Akaka est coordonnatrice de projets pour Media Movers, une branche de l’association caritative On Road Media qui prône un changement de discours. Cette association met en relation des jeunes issus de l’immigration avec des professionnels des médias et de la culture pop au Royaume-Uni. En mettant l’accent sur les valeurs communes, ces organisations espèrent influencer et encourager une meilleure approche de la migration, en s’éloignant des discours négatifs, toxiques et de division qui dominent souvent le paysage médiatique.

On Road Media a récemment contribué à l’élaboration de la boîte à outils, un guide en sept étapes pour repenser et changer les discours sur la migration qui a été conçu pour le HCDH et ses partenaires et lancé l’année dernière dans le cadre de la campagne #StandUp4Migrants*.

D’origine nigériane, Zino Akaka est arrivée au Royaume-Uni en 2004. Sa propre expérience en tant que migrante l’a aidée à comprendre les émotions, les frustrations et les peurs que peuvent ressentir les personnes arrivant dans un nouveau pays, et la pousse à encourager une couverture médiatique plus positive.

« Je ne prétends pas tout comprendre, nous avons tous nos propres expériences, mais je pense que cela tisse un lien de confiance entre nous. »

Elle et ses collègues ont pour ambition de changer le discours sur la migration, en se focalisant en premier lieu sur les médias de la culture pop dont l’audience dépasse un million de personnes. Ils travaillent avec des producteurs de séries de télévision et de podcasts, ainsi qu’avec des médias d’information et des célébrités, afin d’analyser les messages qui influencent le subconscient des consommateurs et de susciter une manière différente, plus efficace et plus positive de parler de la migration.

« Ce travail est crucial, car ses effets se font sentir dans les politiques, ainsi que dans la vie des gens dans la manière dont ils se perçoivent lorsqu’ils sont en contact avec les médias et la société en général », a-t-elle déclaré.

Vers un nouveau discours

« Malheureusement, le problème avec les discours qui suscitent la peur », a fait remarquer Zino Akaka, « c’est qu’ils éloignent les gens les uns des autres, et cela les renforce dans leurs convictions. »

Elle est convaincue qu’en partageant les mêmes valeurs humaines, nous pouvons vraiment changer ces discours. « Nous méritons tous de vivre en sécurité », a-t-elle indiqué. « Nous méritons tous de vivre sans crainte, peu importe d’où nous venons et où nous avons grandi. Nous méritons tous d’avoir accès à des systèmes qui fonctionnent pour nous et avec nous, et non pas contre nous. »

Selon elle, lorsque les médias mettent en lumière ces aspects unificateurs, cela aide les gens à voir la migration sous un autre angle et à comprendre pleinement l’aspect émotionnel.

« De là peut naître un véritable changement, un changement de politique. On dit souvent que l’on pose les fondations nécessaires pour que tout le monde puisse construire une grande maison ensemble. »

La solidarité et la bonté, des croyances humaines fondamentales

Explorer les histoires quotidiennes des migrants dans les médias est un atout essentiel pour mettre en lumière notre humanité commune, estime Zino Akaka.

« Notre société est telle que nous nous soucions des autres. » La bonté et la solidarité sont au cœur de nos croyances. Si les médias montrent la situation dans son ensemble, tout en racontant des histoires individuelles, en tant qu’êtres humains, nous pouvons plus facilement nous identifier à ces personnes et reconnaître que les problèmes auxquels elles sont confrontées ne sont pas de leur faute. »

Selon Zino Akaka, si de nombreuses organisations œuvrent en faveur d’un changement de discours, il est aussi possible de faire beaucoup de choses au niveau individuel. Il peut simplement s’agir de la manière dont nous discutons avec les autres, en nous rappelant nos valeurs communes et en réfléchissant à la manière dont nous formulons nos messages, a-t-elle expliqué.

Les jeunes migrants lui disent souvent qu’ils veulent simplement voir des récits montrant ce qu’ils vivent vraiment.

« Ces expériences peuvent parfois être difficiles, comme pour tout le monde. Mais être un migrant, c’est aussi beaucoup de joie. Leur communauté est tellement joyeuse. Et je pense que c’est ce qu’ils veulent vraiment voir dans les histoires qui sont racontées. »

« Ils veulent tout simplement la vérité. »

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a lancé la campagne #StandUp4Migrants* à l’occasion de la Journée internationale des migrants en décembre 2020 dans le but de changer le discours sur la migration. En préparation de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin 2021, partagez vos récits et votre vision du monde auquel vous aspirez sur les médias sociaux grâce à #StandUp4Migrants.

Avertissement : les idées, informations et opinions exprimées dans le présent article sont celles des personnes y figurant ; elles ne reflètent pas nécessairement la politique ou la position officielle du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.



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18 juin 2021