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Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Observation du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Volker Türk sur le risque de famine à Gaza

19 mars 2024

La famille palestinienne Al-Naji mange le repas de l’iftar, la rupture du jeûne, au milieu des ruines de leur maison familiale, le premier jour du mois de jeûne musulman du ramadan, à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 11 mars 2024, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant du Hamas. © AFP

La famine imminente crainte à Gaza peut et doit être évitée.

Les sonnettes d’alarme tirées ces derniers mois par les Nations Unies, y compris par le HCDH, n’ont pas été entendues. Cette catastrophe est anthropique et aurait pu être évitée.

La faim et la famine actuelles sont le résultat des restrictions importantes imposées par Israël sur l’entrée et la distribution de l’aide humanitaire et des marchandises, du déplacement de la majeure partie de la population, ainsi que de la destruction d’infrastructures civiles cruciales.

Face à la famine, des stratégies d’adaptation dangereuses apparaissent déjà. L’ordre public s’effondre et les gens deviennent de plus en plus désespérés. Des enfants auraient été envoyés pour faire le périlleux voyage du nord au sud de Gaza, sans être accompagnés, dans l’espoir désespéré qu’ils trouvent de la nourriture et de l’aide parmi les 1,8 million de personnes déjà déplacées dans la région.

Le blocus israélien de Gaza, qui dure maintenant depuis 16 ans, a déjà eu de graves répercussions sur les droits humains de la population civile, laissant l’économie locale dévastée et créant une dépendance à l’égard de l’aide. L’ampleur des restrictions qu’Israël continue d’imposer à l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza, ainsi que la manière dont il continue de mener les hostilités, peuvent équivaloir à l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre.

En tant que puissance occupante, Israël a l’obligation de fournir de la nourriture et des soins médicaux à la population en fonction de ses besoins et de faciliter le travail des organisations humanitaires pour fournir cette assistance. Israël doit veiller à ce que la population puisse accéder à cette aide en toute sécurité et dans la dignité. Le droit international des droits de l’homme impose une obligation similaire.

Le temps presse. Tout le monde, en particulier celles et ceux qui ont de l’influence, doit insister pour qu’Israël agisse afin de faciliter l’entrée et la distribution sans entrave de l’aide humanitaire et des marchandises nécessaires pour mettre fin à la privation de nourriture et éviter tout risque de famine.

Les services essentiels doivent être entièrement rétablis, y compris l’approvisionnement en nourriture, en eau, en électricité et en carburant.

Il faut un cessez-le-feu immédiat et la libération inconditionnelle des otages encore détenus à Gaza.

Pour plus d’informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter :

À Genève
Ravina Shamdasani : + 41 22 917 9169 / ravina.shamdasani@un.org 
Jeremy Laurence : +41 22 917 9383 / jeremy.laurence@un.org

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