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Déclarations Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Observation du porte-parole du HCDH Jeremy Laurence sur l’Afghanistan

29 mars 2023

Matiullah Wesa, qui dirige l’organisation de la société civile Pen Path, et son école mobile à Kandahar. Photo prise à partir d’une vidéo. 30/05/2022 © Reuters Marketplace – Anadolu Audio

Nous sommes inquiets face à la poursuite des arrestations et détentions arbitraires de militants de la société civile et de professionnels des médias en Afghanistan, et en particulier par le ciblage des personnes qui dénoncent les politiques discriminatoires des autorités de facto qui restreignent l’accès des femmes et des filles à l’éducation, au travail et à la plupart des autres domaines de la vie publique et de la vie quotidienne.

Nous appelons à la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement. Personne ne devrait être détenu pour avoir défendu ses droits fondamentaux et ceux d’autrui. L’arrestation ou la détention pour sanctionner l’exercice légitime de droits fondamentaux, tels que le droit à la liberté d’opinion et d’expression, est arbitraire au regard du droit international des droits de l’homme.

Un nombre inquiétant de militants de la société civile et de professionnels des médias ont été arrêtés depuis le début de l’année 2023. Le 27 mars dernier, Matiullah Wesa, directeur de Pen Path, une organisation de la société civile qui fait campagne pour rouvrir les écoles aux filles, a été arrêté par des individus non identifiés qui circulaient dans un véhicule banalisé. On ignore le lieu où il se trouve à présent. Le lendemain, ces mêmes individus se sont introduits dans le domicile de Matiullah Wesa et ont appréhendé deux de ses frères, qui ont été relâchés quelques heures plus tard.

D’autres militants et journalistes ont également été placés en détention sans aucune information claire concernant leur sort, le lieu où ils se trouvent ou les charges qui pèsent contre eux. Nargis Sadat, Zakaria Osuli, Sultan Ali Ziaee, Khairullah Parhar et Mortaza Behboudi font partie des personnes détenues.

Les droits humains de ces personnes doivent être respectés, en particulier le droit d’être informé du motif de leur arrestation au moment de celle-ci, le droit d’être informé rapidement de toute accusation portée contre elles, ainsi que le droit d’accès aux membres de leur famille et à une représentation juridique.

En vertu des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme auxquels l’Afghanistan est partie, les autorités de facto ont l’obligation de respecter et de garantir les droits à la liberté d’expression, d’opinion et de réunion pacifique, ainsi que d’assurer l’accès à l’éducation et le droit au travail.

FIN

Pour plus d’informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter :

À Genève
Ravina Shamdasani : + 41 22 917 9169 / ravina.shamdasani@un.org ; ou
Liz Throssell : + 41 22 917 9296 / elizabeth.throssell@un.org ; ou
Jeremy Laurence :  +41 22 917 9383 / jeremy.laurence@un.org ; ou
Marta Hurtado : + 41 22 917 9466 / marta.hurtadogomez@un.org

À Nairobi
Seif Magango : +254 788 343 897 / seif.magango@un.org

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